La vache nantaise est une race bovine française qui fait partie des 13 races locales à petits effectifs. Aujourd’hui, on compte un millier de femelles et une centaine d’éleveurs alors qu’elles n’étaient que 40 dans les années 80.
On peut dire que cette espèce revient de loin ! Elle doit sa survie au travail de sauvegarde de l’espèce qui a été réalisé et c’est tant mieux car ses jolis yeux cernés de noir ne laissent personne indifférent !
Caractéristiques de la vache nantaise
- On ne peut pas précisément dater l’apparition de la race. On peut juste dire qu’elle est issue du groupe fondamental « Alpin » qui va donner la race Vendéenne ou Poitevine où l’on retrouve les variétés maraichines, choletaises, nantaises et parthenaises.
- C’est une race de taille moyenne : 1,35 m – 1,40m environ au garrot (femelle) – 1,45m (mâle).
- Son poids vif moyen est de 600 à 700 kg pour les vaches et de 800 à 1000 kg pour les taureaux.
- Elle porte une robe de nuance claire, de ton froment plus ou moins gris. Son mufle est noir auréolé de clair.
- Les bordures de ses oreilles sont dépigmentées, ses yeux cernés de noir lui donnent l’air maquillé.
- Elles portent des cornes dont l’extrémité est noire.
- Son berceau de race est la Loire Atlantique et le Pays de Vilaine.
De nombreux atouts
Jusqu’au années 1960, la race nantaise était avant tout réputée pour son aptitude au travail car les bœufs et vaches étaient endurants et énergiques.
Aujourd’hui, elle est considérée comme une race d’une très bonne mixité qui possède à la fois des qualités laitières, bouchères et de bonnes aptitudes pour la traction.
Autre atout pour cette vache : le vêlage est facile et ses qualités maternelles sont bonnes.
Il s’agit d’un animal dit « rustique », économe en ressources, adapté à tout type de terrain et aux prairies humides notamment.
Cette race à croissance lente donne une viande de goût très apprécié.
Une race sauvée de l’extinction
Aujourd’hui, la race Nantaise est sauvée mais elle a bien failli disparaître.
Dans les années 70, c’est en Brière que le renouveau de la race a démarré. Le Parc Naturel régional de Brière décide en 1977 de chercher quelques spécimens de la race Nantaise pour constituer une réserve génétique.
C’est en 1991 que naît l‘Association pour la Promotion de la Race Bovine Nantaise qui initie des actions de relance génétique. Ces actions consistent à acheter des taureaux, collecter leurs semences, lancer des opérations de transplantations embryonnaires et visiter les élevages.
De jeunes éleveurs, Christophe Leroux et Laurent Chalet, entrent dans l’association, achètent leurs premiers troupeaux et font ainsi passer la Nantaise de la conservation à la production.
L’APRBN, structurant ses actions au fil des années, a mis en place de nombreuses actions spécifiques pour promouvoir la race. L’organisation de la « Fête de la vache nantaise et des races locales » en est un exemple.
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On vous présente Déesse…
Déesse, 7 ans, était l’une des invitées au 54ème Salon de l’Agriculture. Laurent Chalet, propriétaire de Déesse et de 40 autres congénères, a fait partie des éleveurs qui ne voulaient pas voir la vache nantaise disparaître. Ce petit-fils de paysan, d’abord attaché à ses souvenirs d’enfance, a voulu préserver cette race. Aujourd’hui, sa ferme à taille humaine, repose sur la vente directe et alimente les restaurants nantais.