20
Sep

Antoine Le Bianic – Quand jeunesse et sagesse vont de pair !

écrit par GDS
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Comme d’autres enfants d’agriculteurs, Antoine Le Bianic rêvait de reprendre une ferme et de se mettre à son compte. La tête sur les épaules, il veut vivre de son métier et partager cette aventure.

L’homme n’aime pas trop se mettre en avant

Pourquoi lui… et après quelques moments de réflexion, pourquoi pas ! Réservé certes, mais tout aussi soucieux d’ouverture.
« Dès mon stage de pré-installation, j’ai voulu connaître à la fois l’agriculture bio et l’agriculture conventionnelle », déclare-t-il pour témoigner de cette volonté de multiplier les expériences sans prendre parti. Avec son BTS en poche, il se formera pour être inséminateur, puis sera salarié remplaçant pendant 2 ans au SDAEC. À 25 ans, il saisit l’opportunité de reprendre une exploitation à 5 km de celle de ces parents. Le Gaec familial va durer 10 ans. Son épouse Anne le rejoint en 2014 pour mener un troupeau d’une centaine de vaches avec un quota de 850 000l. Antoine a les pieds sur terre ; il ne rechigne pas au travail et ne compte pas ses heures quand il faut mettre les bouchées doubles. Certes, les parents sont encore là pour donner un coup de main, mais à terme l’objectif reste bien d’embaucher un salarié à temps complet, dès que la conjoncture le permettra.
« Il faut profiter de la vie et savoir prendre des vacances en famille de temps en temps », avoue-t-il. Antoine a gardé le goût des voyages, tout comme son épouse : « Le travail, c’est bien, mais ce n’est pas tout ».
Il n’hésite pas à parler de son expérience personnelle, des problèmes rencontrés dans un élevage. Son objectif est de toujours progresser, au niveau génétique, d’être plus compétitif, tout en restant lucide et prudent. Pas question de céder aux sirènes de la technologie ou se laisser emporter par les perspectives mirobolantes de marchés asiatiques. Et pourtant l’usine Sodiaal de Carhaix qui collecte son lait n’est pas très loin.

Son engagement au sein de GDS Bretagne

Au départ, il hésite pour des raisons de disponibilité. Et puis l’intérêt du mutualisme ne lui semblait pas évident. Pourtant, quand on vient le solliciter pour être délégué communal du GDS 22, il répond positivement. Un an plus tard, il est responsable cantonal et devient administrateur départemental en 2013.

« Avec GDS Bretagne je me sens bien ; l’éleveur a toute sa
place. On applique bien le principe
Un homme, une voix »

Aujourd’hui, il est membre du comité territorial 22. Et il tient à ce que la nouvelle organisation soit bien gérée par les éleveurs et pour tous les éleveurs, quels qu’ils soient.

« Le sanitaire, rien que le sanitaire »,
rappelle-t-il.

 

Les réunions sont l’occasion de rencontrer d’autres collègues, de sortir de la routine et ramener « un truc qui peut servir ». Sans le dire, Antoine joue parfaitement le relais entre le terrain et l’organisation régionale.

Avec sa femme, ils ont vécu tout jeunes une expérience de soutien à des enfants abandonnés en Roumanie qui les aura marqués tous les deux. Est-ce cela qui les a poussés à tenter cette année l’expérience de diversification d’un gîte d’enfants, ouvert aux enfants en difficulté ? Anne, son épouse, a toujours travaillé dans le social et Antoine se félicite de ces échanges et de cette ouverture, pour lui comme pour toute la famille (dont les deux enfants de 9 et 5 ans). La ferme est entrée dans le réseau Bienvenue à la ferme. Le bilan est positif et la maison sera aménagée pour accueillir plus d’enfants. Une maison encore plus ouverte.
Propos recueillis par Rémi Mer

Repères

  • 1980 – naissance à Runan (22)
  • 2000 – Bac pro (CGEA) au lycée agricole de Pommerit-Jaudy
  • 2002 – BTS ACSE
  • 2003 – remplaçant au SDAEC pendant 2 ans
  • 2005 – reprise d’une exploitation et installation en Gaec avec le père et la mère
  • 2014 – entrée de son épouse, Anne, dans le Gaec au départ des parents

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