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Jan

Yannick Rolland, un aventurier les pieds sur terre

portrait Yannick Rolland
écrit par GDS
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Tout chez Yannick porte à l’ouverture. D’abord, les séjours au Canada, puis aux USA, en Californie et dans le Wisconsin, avec son diplôme de BTS en poche. Il a gardé de cette expérience américaine le côté aventurier, le goût pour la prise de risque, le plaisir d’entreprendre, sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Pas question pour autant de rêver de gigantisme. A son retour des USA, il s’installe sur la ferme familiale en Gaec avec ses parents. On est en 1984, l’année des quotas !

Toujours prêt à innover…

L’élevage dispose alors d’un troupeau de 75 vaches. Son père déjà était défricheur et pionnier à sa manière. Il lui a transmis le virus de la sélection génétique et du matériel d’élevage. Fort de ce double héritage, Yannick Rolland a bien mené sa barque, toujours prêt à innover, à réagir, à se risquer dans une nouvelle aventure. Dès son installation, il cherche à compenser la perte de production par une diversification en légumes d’industrie (petits pois, haricots et pommes de terre pour les chips) en s’équipant de matériel d’irrigation.

Un éleveur multi-facettes…

Mais sa première passion reste l’élevage. A preuve, il sera président du Syndicat départemental Prim’Holstein et pendant 18 ans, membre du bureau national. Une de ses fiertés est d’avoir organisé le Concours national à Pontivy en 1995. Depuis lors, il a fait évoluer la manifestation vers un salon d’élevage grand public (Ohh la vache) pour faire connaître l’agriculture sous toutes les facettes. Mais la génétique reste à ses yeux avec la santé, le pilier de l’élevage de demain. « Les deux vont de pair », affirme-t-il. Côté génétique, il n’aura de cesse de sélectionner son troupeau et de chercher le meilleur taureau, sur le marché mondial si nécessaire. Son élevage est d’ailleurs réputé outre Atlantique pour voir sorti quelques taureaux de référence et le troupeau compte actuellement 5 vaches donneuses d’embryons en station pour le schéma d’Evolution. Les avancées de la génomique ouvrent de nouvelles portes pour garder une longueur d’avance. Une façon pour lui de mettre en évidence le potentiel des animaux, en faisant abstraction du milieu.

Pionnier des robots !

Yannick Rolland aurait pu se satisfaire de la recherche de la performance technique dans son propre élevage et de son côté pionnier. Certes, il a été le premier éleveur à s’équiper de robot en Bretagne (et le 2ème en France), pour se libérer des contraintes de travail, au risque d’essuyer les plâtres. Mais il ne regrette rien ; il assume même clairement ses choix. Depuis des centaines d’éleveurs ont suivi son exemple.

Génétique et santé, les 2 piliers de la réussite en élevage.

Son professionnalisme ne l’empêche pas, bien au contraire, de prôner les valeurs de mutualisme et de solidarité. « Tout le monde peut avoir un problème dans sa vie ; personne n’est à l’abri. C’est vrai également dans le sanitaire », confie-t-il, sans renier la responsabilité de l’entrepreneur. De là, vient son engagement au sein des GDS (dans le Morbihan d’abord puis actuellement au sein de GDS Bretagne). « Dans un contexte de plus en plus exigeant, le GDS a un rôle de prévention, de conseil et de soutien lorsque les difficultés surviennent », rajoute Yannick Rolland. Rien ne semble l’arrêter. De temps à autre, il rêve d’un retour à la ferme d’un de ses 3 enfants. Ses deux filles aînées sont elles aussi passionnées pour la compétition à haut niveau et la seconde, amatrice fidèle des concours équestres nationaux. Le père et ses filles se retrouvent complices dans cette nouvelle passion qui allie le culte de l’animal et le sens de la compétition. Au point de s’offrir un cheval de concours. Juste récompense et reconnaissance de sa témérité.

Repères

  • 1981 BTS Tage à La Lande du Breil (35)
  • 1984 Installation en Gaec avec ses parents
  • 1997 Équipement d’un robot de traite, suivie d’un second poste en 1998
  • 2007 Association avec son salarié dans le Gaec
  • 2009 Installation de 1600 m2 de panneaux photovoltaïques

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