18
Mar

Plats cuisinés : l’étiquetage sur l’origine des viandes et du lait

couple lisant une étiquette de produit dans un supermarché
écrit par GDS
0 commentaire

En marge du Conseil des ministres de l’Agriculture, qui se déroulait lundi 14 mars à Bruxelles, « la Commission a donné un accord de principe à la France pour expérimenter l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés » a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. Cette expérimentation devrait durer un an.

Une demande récurrente de la France

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll , avait notifié à la Commission européenne le 15 février un projet de décret autorisant une expérimentation en France pour étendre aux produits transformés l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. Les syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA), la fédération des coopératives Coop de France et l’association de consommateurs UFC – Que choisir avaient lancé une pétition en ligne pour « accroitre la pression sur l’Union européenne pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes ».

Au moins 50 % de viande ou de lait dans le produit concerné

Le décret mentionne la présence d’au moins 50 % de viande ou de lait dans le plat concerné. Pour la viande, la précision d’origine du produit définie par le décret s’applique au « pays de naissance, d’engraissement et d’abattage » de l’animal. Pour le lait, elle concerne « le pays de collecte, de conditionnement et de transformation ».

Selon le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et le Royaume Uni reprendront cette idée d’étiquetage de l’origine des produits. L’Allemagne ne souhaite préciser que le pays d’abattage.

Etiquetage déjà obligatoire pour la viande fraîche

Selon UFC-Que choisir, plus d’un produit sur deux (54 %) ne mentionne pas la provenance de la viande qu’il contient. L’étiquetage des viandes crues a été rendu obligatoire au 1er avril 2015 au sein de l’Union mais, jusque là, les demandes insistantes de la France pour étendre cette mesure aux plats préparés étaient restées vaines. Pour la France, il s’agit donc d’une victoire.

L’association de défense des consommateurs UFC – Que Choisir a salué « une première victoire importante ».

Une phase expérimentale

Les producteurs souhaitent que l’expérimentation, prévue pour durer un an, puisse s’étendre au niveau européen avant de devenir obligatoire.

Etienne Gagneron, vice-président du principal syndicat agricole appelle également à « ce que l’intégralité de la filière aval soit davantage contrôlée » par les services de l’Etat au niveau sanitaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *